La place de l’alcool dans les alimentations réduites en glucides

Lorsqu’on aborde la question de la perte de poids, la consommation d’alcool revient souvent comme un sujet majeur. Nous sommes tou.te.s plus ou moins conscient qu’il peut nuire à la perte de poids, mais peu semblent près à faire le ‘sacrifice’ de ce petit plaisir…

Dans l’univers des alimentations réduites en glucides, cela revient à des débats sans fin sur la teneur en glucides de telle ou telle boisson alcoolisée, des alcools sans glucides qui seraient donc autorisés et des des affirmations péremptoires du type « je bois un verre de temps en temps et ça n’a pas d’impact sur ma perte de poids ».

Sauf que voilà. La teneur en glucides n’est pas forcément le point le plus important quand il s’agit de décider ou pas de consommer de l’alcool, et le fait qu’il n’empêche pas de perdre du poids ne signifie pas pour autant qu’il ne fait pas d’autres dégâts à long terme.

Voici donc un article comme je sais si bien les faire pour démonter les mythes qui tournent autour de l’alcool dans le cadre d’un régime ‘keto’, et vous présenter les faits.

Histoire que VOUS décidiez en conscience et en fonction de VOTRE contexte de votre stratégie en matière de consommation d’alcool.

Nous allons parler des sujets suivants :

  1. Teneur en glucides et en alcool
  2. Toxicité de l’alcool
  3. Impact de l’alcool sur la perte de poids
  4. Alcools à privilégier (si vous choisissez d’en consommer).

NDLR : Etant moi-même persuadée que l’alcool nuit fortement à MON métabolisme, j’ai bu ma dernière bière en mai 2017. Je ne consomme plus d’alcool depuis cette date à l’exception d’une demie coupette de champagne 3-4 fois par an.


1 – Teneur en glucides et en alcool

Bien que ce ne soit pas le sujet premier, comme je l’explique plus bas, les boissons alcoolisées présentent des teneurs en glucides différentes dont il faut tenir compte.

J’écarte bien en entendu dans ce classement les cocktails avec des jus de fruits ou du sucre de canne, et les liqueurs au café, à la crème, etc… qui contiennent carrément du sucre ‘ajouté’

Du côté des alcools purs, du moins glucidique au plus glucidique :

  • vodka : 0g
  • whisky : 0g
  • gin : 0g
  • vin blanc sec : 2g par verre
  • vin rouge : 2g par verre
  • champagne brut : 2g par verre
  • vin doux : 7g
  • bière : de 3g à 15g par verre en fonction des types
  • cidre : autour de 20g par verre

En revanche, côté teneur en alcool, la tendance est plutôt inversée !

On considère globalement qu’un ‘verre’ de boisson alcoolisé contient entre 10 et 12g d’alcool, mais ceci en se basant sur des doses différentes : 3cl de whisky, 15cl de champagne, 25cl de bière.

A quantité égale, les alcools forts sont donc des bombes pour le foie, même s’ils ne contiennent pas de glucides.

Et c’est ce qui est réellement problématique avec la consommation d’alcool : sa toxicité pour notre métabolisme.


2 – Toxicité de l’alcool

On peut le tourner dans tous les sens, l’alcool est une drogue toxique, au même titre que le tabac ou le cannabis. Il est pourtant consommé de manière régulière par des millions de gens, sans arrière pensée.

Tandis que la vaste majorité des gens s’émeut de l’infime quantité de tel ou tel perturbateur endocrinien dans ses légumes ou son vernis à ongles, de la présence d’antenne 5G à proximité de leur habitation ou des dangers supposés du micro-ondes, personne ne semble remettre en question une consommation modérée d’alcool.

Pourtant, les études récentes l’affirment, il n’y a pas de seuil de non-toxicité : l’alcool est toxique dès la première goutte.

Un quart des adultes en France ont une consommation supérieure à l’équivalent de 10 verres d’alcool par semaine. L’alcool reste la deuxième cause de mortalité prématurée dans notre pays, et l’une des premières causes d’hospitalisation.

Et il n’y a pas que les gros consommateurs qui soient concernés : une consommation modérée d’un verre de vin par jour pendant un an augmente sensiblement les probabilités de souffrir d’une maladie cardiovasculaire, d’un cancer, d’un AVC ou de troubles neurologiques.

Cette vidéo de l’Inserm vous en dira plus sur les méfaits de l’alcool, qu’il faut absolument arrêter de considérer comme anodin :


3 – Impact de l’alcool sur la perte de poids

Quand on comprend son impact sur le foie, au centre de la mécanique métabolique de la prise / perte de poids, on réalise que le problème des boissons alcoolisées, ce n’est donc pas leur teneur en glucides… mais en alcool !

Bien entendu, comme nous sommes tous différents, nos réactions face à la consommation d’alcool seront différentes et certaines personnes en consomment régulièrement sans constater d’impact sur leur perte de poids.

Pour autant, il est important de comprendre ce qui se produit dans notre métabolisme…

Dès la première goutte, c’est l’affolement au niveau du foie qui se concentre sur la métabolisation et l’évacuation de ce toxique. Or le foie est un organe central en matière de gestion du glucose sanguin, métabolisation des graisses et gestion de l’énergie.

La néoglucogénèse (capacité à fabriquer de l’énergie à partir du gras stocké) est interrompue, la lipogénèse (fabrication et stockage de gras) est stimulée, bref, tout l’inverse de ce qu’on essaie de faire en réduisant les glucides !

📍A (re)voir : la mécanique de la perte de poids en régime cétogène.

Et bien qu’il ne soit plus détectable dans le sang après 12 heures, il faudra plusieurs jours à votre métabolisme pour retrouver un fonctionnement optimal. Pendant ce temps, au mieux vous ne perdez plus de poids, au pire vous en reprenez.

En outre, l’alcool réduit votre capacité à faire les bons choix, augmente votre appétit, trouble votre sommeil et entraîne une fatigue physique importante. Le contexte idéal pour l’apparition de fringales sucrées et le retour de vos éventuelles addictions alimentaires 🤪

Il n’y a donc pas de réponse à la question « quel alcool est autorisé en régime ‘keto’ » puisqu’il s’agit avant tout d’évaluer votre contexte personnel.

Si vous avez un métabolisme compliqué, que la perte de poids est difficile à déclencher, que vous souffrez de résistance à l’insuline, d’un foie gras ou d’addictions alimentaires, consommer de l’alcool même de manière exceptionnelle n’est pas une bonne idée.

Si en revanche vous faites partie des chanceux qui ne constatent pas d’impact, grâce à un foie performant qui dispose des enzymes nécessaires à détoxifier rapidement leur métabolisme, une consommation modérée d’alcool ne devrait pas saboter vos efforts.


4 – Alcools à privilégier

Vous l’aurez compris, régime keto ou pas, la modération est vraiment de mise si vous souhaitez rester en bonne santé.

Dans le cadre d’une consommation modérée (un verre max dans la journée et pas tous les jours), l’idéal sera de vous faire plaisir avec du très bon champagne et ou un vin mousseux brut, du vin rouge ou du blanc sec, à consommer de préférence pendant le repas pour en diminuer l’impact.

Et surtout, veillez à limiter au maximum les glucides, pensez à bien vous hydrater et restez vigilants quant à l’augmentation votre appétit pour limiter au maximum les dégâts !


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