Compulsions alimentaires et nutrition : et si tout était lié ?

L’un des plus gros challenges pour de nombreuses personnes en surpoids est d’arriver à se débarrasser de l’idée qu’elles sont grosses par leur faute, parce qu’elles manquent de volonté ou parce qu’elles sont psychologiquement dysfonctionnelles.

Outre le fait que non, un gros n’est pas un mince qui mange trop mais bien une personne dont le métabolisme stocke l’énergie au lieu de l’utiliser, l’aspect physiologique des compulsions alimentaires est souvent négligé.

Or de nombreuses recherches, dont certaines évoquées dans l’excellent documentaire ci-dessous, démontrent que l’inflammation de bas grade et les carences alimentaires liées à l’abus de sucre, d’amidon, de graisses trans (en gros, d’aliments transformés) sont aussi coupables de modification cognitives, impactant notamment la capacité à prendre des décisions rationnelles.

Pire, chez les personnes qui en souffrent, les sollicitations permanentes (merci, les publicitaires) entretiendraient encore plus les circuits de la récompense et de l’addiction et accentueraient encore le phénomène.

Alors on fait quoi, quand on a des compulsions alimentaires ?

1️⃣ Avant toute chose, on travaille à réduire l’inflammation de bas grade causée par :

• les aliments transformés, même ceux avec une belle étiquette ‘keto’, depuis les 4 P (pains, pâtes, pizza, pâtisseries) aux sodas, glaces, barres chocolatées, en passant par les saucisses, nuggets et autres viandes transformées ;
• le sucre sous toutes ses formes, y compris dans les gâteaux maison, même le sucre de canne ou de coco,
• l’amidon, et donc tous les produits contenant de la farine (on en revient aux 4 P mais également aux sauces, panures et préparations même artisanales type boudin blanc),
• toutes les huiles trans et les huiles de graines pro-inflammatoires (colza, arachides, tournesol,…).

2️⃣ On veille à apporter à notre métabolisme une alimentation riche et dense :

• une quantité suffisante de protéines, notamment des viandes et poissons, dont les acides aminés et les acides gras contribuent à la diminution de l’anxiété,
• des huiles de fruits de bonne qualité, olive et coco, avocat si vraiment pure (beaucoup d’huile d’avocat sont coupées à l’huile d’arachide ou de tournesol),
• des oeufs, riches en choline et en cholestérol indispensable à une bonne santé cognitive,
• des légumes bien verts et des fruits bien rouges.

3️⃣ On se protège pour éviter de déclencher des crises ou au moins en diminuer la fréquence et l’intensité :

• on arrête de baver sur des photos de desserts sur Instagram, même des desserts sans sucre, pour limiter l’excitation des circuits de la récompense dans notre cerveau,
• on évite, du même coup, les bonbons, chewing-gum et autres douceurs ‘sans sucre’ qui envoient des mauvais signaux à notre cerveau,
• on anticipe les crises en vidant ses placards des aliments dangereux (on ne peut pas craquer sur un aliment qu’on n’a pas sous la main),
• on prévoit des encas ‘compatibles’ pour limiter l’impact d’un craquage et éviter de relancer l’inflammation !
• on met en place des routines bien-être, on veille à son sommeil et on fait baisser son niveau de stress, qui accentue l’inflammation.

4️⃣ Si la mise en place de ces mesures ne suffit pas, on se fait aider par un professionnel !

Les troubles du comportements alimentaires ne sont pas uniquement psychologiques, ni uniquement physiologiques ! Il s’agit de mécaniques complexes, parfois liées à des systèmes de pensées délétères, et un psychothérapeute pourra vous aider à débloquer la situation.

Et surtout, surtout, on arrête de culpabiliser en pensant qu’on est nul.le, qu’on manque de volonté, qu’on ne pourra jamais changer : les dysfonctionnements de ton cerveau et de ton métabolisme ne sont PAS de ta FAUTE… 🥰

En revanche, tu as le POUVOIR de changer les choses, en adoptant une alimentation vraie, saine et réduite en glucides. Et ça, c’est plutôt une bonne nouvelle ! 💪