Perdre du poids en cétogène, et après ?

Dans le cadre de mon programme d’accompagnement vers une alimentation réduite en glucides, ceto mais également lowcarb, et avec désormais 3 ans de recul pour les participants de la première heure, je fais régulièrement face à cette question : « et après ? ».

Entendons nous bien : si je pratique moi-même une alimentation ‘cétogène’ depuis plus de 4 ans après 10 ans de lowcarb – avec tous les bienfaits que cela m’apporte – je n’en suis en aucun cas une stakhanoviste de la cétose ultime et absolue.

D’abord parce que c’est un mythe – ce n’est pas parce que vous produisez massivement des corps cétoniques que votre métabolisme sait les utiliser, donc « être en cétose » ne veut pas dire grand chose – et ensuite et surtout parce que ça dépend de vos objectifs, de vos contraintes et de vos envies.

De nombreuses personnes se tournent vers l’alimentation cétogène pour perdre du poids et là encore, c’est un mythe. Être céto-adapté, donc capable d’utiliser les lipides et les corps cétonique comme source de carburant n’est pas toujours synonyme de perte de poids.

Et bien souvent, une – vraie – réduction des glucides dans l’alimentation et l’éviction des aliments inflammatoire suffisent à déclencher la perte de poids. Alors OUI, la cétose est souvent une conséquence de cette réduction drastique des glucides mais la perte de poids peut se produire sans viser absolument la cétose, et à ce titre il est plus important de se peser régulièrement que de mesurer un taux de cétonémie qui ne veut pas dire grand chose.

A lire sur le sujet :
L’alimentation cétogène n’existe pas.

Pour autant, certains contextes vont nécessiter qu’on recherche cet état de cétose et la céto-adaptation :

  • Des troubles métaboliques tels que le diabète ou l’obésité, liés à l’insulinorésistance, tout comme la maladie du foie gras,
  • Des pathologies dont on sait qu’elles ont une origine inflammatoire, notamment la malade d’Alzheimer, les maladies cardiovasculaires,
  • Des troubles neurologiques comme l’épilepsie,
  • Certaines maladies auto-immunes, ou encore certains cancers…

Pour prendre mon exemple, je suis obèse. L’obésité ce n’est pas être « gros », j’ai beau avoir maigri, je suis une obèse de 70kg. C’est à dire que mon fichu métabolisme est ‘câblé’ pour me faire prendre du poids : je sécrète beaucoup d’insuline, je suis très sensible aux glucides, mes cellules sont résistantes à l’insuline, etc…
Dans ce cadre, l’alimentation ceto est donc un choix qui me permet de maîtriser mon poids au travers de pratiques visant à réduire la sécrétion d’insuline. Je pratique un céto libéral, sans jamais faire d’excès glucidiques, mais sans non plus compter mes macros : je me base sur l’assiette ARG !

Mais ce n’est pas le cas de tout le monde !

  • Tout le monde n’est pas obèse, parfois juste en surpoids,
  • Tout le monde n’a pas de problème d’hyperinsulinémie,
  • Tout le monde n’est pas résistant à l’insuline, et cette résistance n’est pas forcément définitive !

En revanche, ce dont je suis convaincue et que je martèle à longueur de temps, c’est que tout le monde, problème de poids ou pas, doit impérativement surveiller et limiter sa consommation de glucides !

Aujourd’hui un adulte consomme 40kg de sucre par an, contre 5kg il y a un siècle. Sans parler des féculents et des céréales raffinées qui sont devenus la base de notre alimentation moderne.

Cette surconsommation de sucre et de céréales raffinées est la conséquence de nombreux facteurs :

  • Le développement de l’agriculture intensive qui permet de produire à toute saison des quantités importantes de fruits dont les manipulations et croisements ont permis, pour plaire au consommateur, d’en augmenter le taux de sucre (les pommes que mangeaient nos grands parents étaient bien moins sucrées, et ils ne mangeaient pas des fruits toute l’année) ;
  • Le développement de l’alimentation industrielle, et je ne parle pas que de junk food, c’est bien plus global que ça : la plupart des aliments transformés, même salés et même bio et même prétendument healthy, contiennent du sucre ajouté… Alors bien sûr ils ne s’appellent pas « sucre » – on compte plus de 70 dénominations pour les différentes formes de sucres ajoutés aux aliments industriels – mais ça n’en reste pas moins un fait : en mangeant des aliments transformés, on consomme sans le savoir des quantités astronomiques de sucre. Sans parler de la qualité du sucre, parce que je peux vous assurer que le « sirop de maïs » n’a rien de très sain 😅
  • Les évolutions des recommandations nutritionnelles dont on sait désormais qu’elles ne sont basées sur aucun fondement scientifique – qui encouragent à manger 3, 4, 5 fois par jour en favorisant les féculents et les céréales comme source d’énergie. À ce sujet, je vous invite à lire cet article qui explique comment on a commencé à donner des céréales aux enfants au petit déjeuner pour éviter qu’ils aient des pratiques masturbatoires. Si si, vous avez bien lu.

Il est donc nécessaire de comprendre et de poser les points suivants :

  • L’alimentation cétogène est un précieux allié santé qu’on peut vouloir adopter sur le long terme, et dont les bénéfices sont indéniables si on la pratique correctement ;
  • L’alimentation cétogène – ou du moins la réduction massive des glucides propre à cette alimentation – est un levier qu’on peut utiliser pour perdre du poids et reprendre la main sur un métabolisme qui n’arrive plus à se réguler ;
  • L’alimentation cétogène est l’une des versions les plus strictes de l’alimentation réduite en glucides, et à mon sens le ‘lowcarb’, moins strict, devrait être la norme pour le plus grand nombre.

Mais il y a d’autres facteurs que la quantité de glucides ingérés à prendre en compte, comme la densité nutritionnelle dont je vous rebats tout le temps les oreilles, l’inflammation et la porosité intestinale aggravées par les céréales raffinées et la plupart des huiles végétales tirées de graines, et les intolérances propres à chacun notamment aux produits laitiers !

Il faut bien comprendre qu’on la perte de poids en alimentation cétogène n’est pas liée à la ‘restriction’ mais bien au rééquilibrage de la balance métabolique, la diminution de l’inflammation, la relance du métabolisme. Votre corps ne maigrit pas parce qu’il est ‘privé’ mais parce qu’il se rééquilibre, et une fois que cela s’est produit, réintroduire les aliments qui ont entraîné le déséquilibre métabolique n’a aucun sens !

Ce n’est pas parce qu’on aura perdu ses kilos en trop qu’il faut renoncer à une alimentation santé, et réintégrer des calories vides et des aliments inflammatoires ! Ce serait comme si une personne malade pendant des années à cause d’une intolérance au gluten se remette à en manger après plusieurs moins d’éviction au prétexte qu’elle n’a plus eu de symptômes 😅

Donc pour répondre à la question « et après » que me posent aujourd’hui les premiers participants du programme, je dirais que ça dépend du contexte, forcément :

  • Si vous cherchiez à perdre du poids et que vous avez réussi en appliquant une alimentation cétogène plus ou moins stricte, il est probable que vous vous dirigerez vers une alimentation plutôt lowcarb lowcarb libérale.
    Et tant mieux ! L’alimentation cétogène vous aura permis d’atteindre votre objectif et vous aurez surtout appris à débusquer les glucides et mesurer leur impact sur votre santé. Vous pourrez ainsi ajuster en connaissance de cause et pratiquer plus ou moins strictement, en revenant à des ratios plus stricts et qui vous conviennent après des périodes plus lâches…
    En pratique :
    • Vous conserverez une belle part de protéines et de bons lipides, nécessaires à être en bonne santé,
    • Vous réintégrerez des fruits et une portions de légumes plus conséquente dans vos assiettes,
    • Vous consommerez des légumineuses, des pommes de terre, des patates douces (mais toujours avec modération, l’équivalent d’un demi-bol par repas),
    • Vous pourrez vous autorisez de manière très occasionnelle des céréales raffinées, comme du pain ou des pâtes, voire un dessert mais en prenant garde aux effets sur la balance !

  • Si vous avez eu de grosses difficultés à perdre du poids et que vous n’avez pas atteint votre objectif, il faudra probablement perséverer et ajuster…
    Être vraiment strict sur les glucides, essayer de mesurer l’impact des laitages, des graisses végétales, des oléagineux, bref, tester et adapter pour déclencher une vraie perte de poids – d’ailleurs, vous avez lu mon article pour booster la perte de poids ?
    Si vous êtes dans ce cas, il est probable que vous aurez besoin de pratiquer une alimentation plus stricte plus longtemps, voire très longtemps, faute de quoi forcément, vous reprendrez vos kilos perdus. Mais ça tombe plutôt bien, l’alimentation réduite en glucides n’est pas un régime, c’est une alimentation qu’on peut assez facilement adopter et adapter pour la conserver à très long terme !

  • Si la perte de poids n’était pas votre recherche première, et que vous recherchiez surtout la céto adaptation pour améliorer vos performances ou votre santé, c’est à vous de voir ! Il est possible que passer à une alimentation plutôt lowcarb ne vous convienne pas, mais il va falloir tester pour trouver VOTRE seuil et le point de bascule entre l’alimentation qui vous permet de vous sentir mieux et le retour des désagréments liés à la consommation de glucides. Ce seuil vous est propre, mais après quelques mois de pratique des alimentations réduites en glucides, vous aurez appris à le mesurer.

En bref et pour résumer : si je m’acharne constamment à démonter les mythes des prétendus dangers du cétogène sur la santé – comme par exemple le fait que NON, le cholestérol ingéré n’a que peu d’incidence sur sur taux de cholestérol sanguin – je n’affirme pas pour autant que l’alimentation cétogène stricte convienne à tous, tout le temps, et toute la vie !

Elle ME convient, à moi, dans le cas de MES pathologies et de MES habitudes et de MES contraintes. Et pour savoir si elle VOUS convient, que ce soit dans une phase temporaire de perte de poids – étant entendu que si vous revenez à une alimentation riche en glucides ensuite vous reprendre tous vos kilos et des points bonus – ou sur une vision santé à plus long terme, il n’y a qu’une seule solution : la comprendre, la tester et en mesurer les effets, comme je l’ai fait en 15 ans de lectures, d’essais, d’erreurs et d’apprentissage, que j’ai essayé de résumer en 28 jours d’un programme destiné à vous aider à réduire les glucides dans votre alimentation !


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