Ma vie en céto – S01E02 : Retour de vacances

Je suis donc passée il y a maintenant 2 mois à l’alimentation cétogène, qui, je le rappelle, n’est pas un régime destiné à perdre du poids, mais un mode d’alimentation utilisé depuis près de 200 ans pour soigner l’épilepsie et dont on a constaté qu’il permet également de limiter, voire de guérir, certains problèmes de santé dont le diabète, l’hyperinsulinisme, le cancer ou les maladies neuro dégénérative comme Alzheimer et Parkinson.

Il entraîne également, chez des sujets qui ont toujours mangé ‘normalement’ (sic) une perte de poids, qui peut être spectaculaire chez les personne en surpoids… Comme je l’évoquais dans cet article, c’est normal, et c’est tant mieux : lorsqu’on trouve enfin le carburant qui correspond à sa mécanique, et qu’on accepte que ce changement de carburant est définitif, on a toutes les chances de perdre du poids et surtout, de ne pas le reprendre.

Forcément pour moi, ce n’est pas si simple : il y a belle lurette que j’ai diminué drastiquement les glucides (et perdu 38kg au passage), et passer à l’alimentation cétogène représente au final qu’un simple palier de plus… Mais ce n’est pas grave : même si je ne maigris pas (3kg perdu en 2 mois ‘seulement’), je suis en cétose, donc dans cet état propice à réduire l’inflammation et soulager mon pancréas… Avec comme objectif la stabilisation de mon poids et l’arrêt de mon traitement, commencé en 2010, pour réduire mon insulinorésistance,

Bref, tout ça pour en arriver au sujet de cet article : le retour des vacances. Ce moment où, généralement, je grimace en voyant les 3kg pris en 2 semaines, qu’il me faudra des mois à perdre.

Et bien non, Mesdames et Messieurs, pas cette année ! Je n’ai pas pris un gramme. Ok, je ne vais pas vous mentir : les vacances sans glucides, c’est pas évident. Pas tant sur le plan de la volonté (quand il s’agit d’un problème de santé, on a moins tendance à s’accorder un ‘excès’) que sur le plan de l’organisation.

J’ai d’ailleurs très rapidement arrêté de ‘compter’ mes macros (i.e. de noter dans une application dédiée l’ensemble de mes apports nutritionnels pour mesurer la quantité de glucides, lipides et protéines).

S’il est donc relativement facile d’éviter glaces, bière, chips, burgers ou desserts, organiser des pique-nique en mode roadtrip peut cependant s’avérer compliqué et surtout lassant : grignoter fromage, tomates cerise, charcuterie, thon en boîte et avocat, c’est sympa un jour ou deux, mais autant vous dire qu’après 10 jours, je rêvais d’un plat d’épinards 🙂

Pour les repas du soir, en revanche, c’est plus facile : la plupart des restaurateurs échangent volontiers frites-riz-pâtes contre des légumes verts lorsqu’on évoque un problème de santé. J’ai ainsi pu manger de grosses salades, des brochettes de boeuf au munster, du cochon à la broche, des escalopes de poulet au morbier et tout un tas d’autres spécialités, souvent accompagnées de légumes (en même temps, le Jura et les Vosges, c’est plutôt céto-friendly, hein… :)).

J’ai même fait cuire des œufs durs dans la bouilloire d’un hôtel, ni vu ni connu 🙂

Et si je suis ravie de voir de constater que je n’ai pas grossi, ce n’est pas tant pour la notion de ‘poids’ que de santé : chaque pic dans ma courbe de poids, chaque prise de poids injustifiée, chaque épisode de reprise sont autant de symptômes que mes cellules saturées d’insuline ne sont pas capables de fonctionner ‘normalement’.

J’ai donc visiblement trouvé le mix de carburant qui correspond à mon métabolisme, et j’ai même pu réduire la prise de Metformine à 2 cachets par jour (youhou !).

Reste maintenant à revenir à une alimentation un peu plus saine au quotidien parce que je sature un peu des graisses animales (même si le comté et le saucisson m’ont grandement dépannée pendant ces 10 jours).

A moi donc légumes et protéines végétales, avocats, noix de coco et huile d’olives pour cette rentrée 2017 !